Zingara

Il neige à Séville

Samedi 1er décembre 2012 à 8:53

 Aujourd'hui débute le huitième jour de ma convalescence. 

Et avec Décembre, le septième mois. 

Fini le foutu mois railleur de Novembre. Novembre étais le mois de l'attente, Décembre sera celui de la récompense. Ou de la rédemption. 
J'aime ce mois. Je me sens tellement libérée d'être sortie de ce mois d'automne. Tout redevient possible, je ne suis plus coincée dans cet état transitoire et morne. Décembre est un mois magique. L'hiver est promis. Tout se tourne, avec allégresse vers cet hiver rédempteur.
Celui qui changera les pleurs en glace.
La glace est douce, calme, apaisante. Décembre est un mois de froid et de chaud. Le froid extérieur, la paix et la chaleur des coeurs. 
Décembre est aussi le mois de Noël

Noël sera beau dans ma cabane à moi. Il me réchauffera et illuminera mes yeux de bohémienne. 

Les enfants sont heureux, joyeux à Noël. La magie. Le père Noël. 
Les familles éloignées se retrouvent. Et même la mienne. 
Ce mois sera empli de joie véritable, partagée ou non. Je transmettrai à qui en aura besoin la lumière ravivée de mon coeur. Noël reste un moment de collective allégresse. Soyons heureux et rendons heureux. Le sourire et la présence restent les cadeaux les plus précieux, les seuls que je désire vraiment pour mon anniversaire, le 21, solstice d'hiver. 

Merci, Décembre, de me réchauffer. Donne de l'amour, de la magie et des couleurs à tous.

Que votre mois soit pure magnificence. 


 

Mardi 27 novembre 2012 à 20:41




You've had your chance, now just be gone.

Dimanche 25 novembre 2012 à 13:23

 Aujourd'hui débute le septième jour de ma convalescence. 

Hier, c'était son anniversaire. Et je ne me suis pas manifestée. Plus aucun intérêt à lui consacrer une minute ou deux d'attention inutile. Ni chaud, ni froid. 
Lui souhaiter un " bon anniversaire " ridicule. Je ne pourrais jamais plus lui souhaiter autre chose que de se libérer et de grandir. C'est déjà ça, c'est sûr. Pour qu'il sorte enfin de son ignominie, de son insanité et de la bêtise des autres. Ce n'est que mon avis. Et je ne suis plus personne pour le donner. Pas grave, je vis tellement mieux ainsi. 

Néanmoins, j'ai pensé à lui. Encore une fois. Je suis même allée, tremblante sur Facebook pour constater son existence. Il a supprimé nos photos. Les a-t'il gardées ? Ou nous réduit-il lui aussi à néant ? J'aimerais être la seule a pouvoir faire cela : réduire à néant tout ce qui reste de lui dans mon mental, dans ma vie, dans mes rêves. Réduire son influence sur moi, réduire ce qu'il fut jadis dans mon existence jusqu'à le foutre dans une toute petite boîte rangée avec ses autres " cadeaux ". Une boîte sans serrure qui ne s'ouvre plus. 

Un jour il n'y a plus eu de moi.
Jour après jour, la femme qui marchait sur le fil a fondu, puis s'est inclinée. Une dernière révérence puis elle est partie, se retournant quelque fois pour l'apercevoir, mais sans le regarder. Lui est resté, pourrissant, se décomposant, retournant à son état fondamental de mauvais, d'ordure, de saleté.
Il n'y a plus eu de nous, il a lâché ma gorge et il a lâché mes poignets. Il s'est retiré de moi, nos chairs se sont progressivement démoulées puis, séparément, se sont reformées. L'empreinte de son passage s'atténue avec les mois.

Combien de temps déjà ?

6 mois peut-être de convalescence consciente. L'apaisement est bel et bien en marche, chaque jour je prends soin de me passer du baume là où ça a fait
mal. Mon moi embryonnaire se forme, attend patiemment, sa renaissance. Il vit déjà, il éclora  dans la luminescente aurore d'un jour nouveau. 
Lui, il occupera sa véritable place. Celle d'un souvenir indolore et inoffensif. 
 
Un jour, il n'y aura plus de lui et un jour il n'y aura plus de convalescence. 


Lundi 12 novembre 2012 à 11:53

Le Soleil tape. Mes vêtements glissent seuls le long de mon corps. 
Voilà de nouveau l'appel de la sensualité, le Soleil, en ce jour d'automne, veut en couvrir mon corps. 

La violence de ses rayons, cette chaleur intense, cette rage, cette passion et cette musique si rythmée qui me ramène à cet été brûlé. 

Le ventre nu, l'huile d'argan et ces oeillades, ces regards qui me dévorent. 

Soleil. Fais brûler mon corps au son de sa voix. La direction symphonique de ma jouissance. Brûlée vive. 

La Nature rayonne. Il me prends la main, on s'échappe au milieu des oliviers. Tout le monde suppose que je suis avec lui, inconsciente. 
Le Soleil réveille mon désir. 

Le désir d'être interdite. 

La tension de nos coeur, le Soleil brûle. Je m'offre toute entière à lui. Brûle-moi. Et dans cette journée, rappelle l'été frénétique et disparu. 
Exacerbe ma passion et consume mon orgasme. 

Zingara. 


Dimanche 28 octobre 2012 à 10:21

 
Vous la connaissez cette gitane ensorcelante de beauté ? Oui, celle aux courbes voluptueuse, au regard de braise, à la crinière flamboyante et au parfum envoûtant ? 

Les bohémiennes de la Littérature sont réputées pour être d'une grande beauté. Dans cette catégorie d'articles, nous parlerons de
Beauté,
de Bien-être,
de Bonheur et
d'Amour.

Les conditions, selon moi pour accéder à la Jeunesse et à la Beauté Eternelle









***

Bien au chaud dans ma cabane, le froid arrive à grands pas, ici aussi, en Provence.
Il y a même eu quelques flocons de neige ce matin. Mais le soleil est tout de même là, bien là, ces rayons pour sublimer la Nature. Les couleurs d'automnes ont remplacé maintenant celles de l'été qui se fane.

Mon été s'est envolé, mes amours aussi.
L'Hibernation va commencer. Nous hibernons presque tous naturellement, je pense. Le cycle de notre corps se calquant sur les saisons qui passent.

 

Je hais le mois de Novembre.

C'est le mois transitif où nous passons de l'automne des vignes, des vendanges à l'automne qui pleure de ne pas être l'hiver encore. Novembre est un mois bancal. 
Je pourrais très allègrement me terrer dans un coin de ma cabane, ne plus sortir et rester prostrée, les larmes pleines de regrets, de tristesse sauvage et de mélancolie. Mais si je laisse mon corps et mon âme s'abandonner à cette langueur monotone, je n'en sortirai que lorsque les premiers rayons du printemps apparaîtront de nouveau.
Mais si j'installe dans mes jours, un soin de beauté quotidien, alors je ne cesserais de fleurir. 


Et sur le chemin que j'emprunterai, je rencontrerai encore l'Amour. 

***


 

 

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